Je m’inquiète pour moi
Il est souvent complexe d’identifier soi-même les signes en lien avec une problématique psychique. Ceci d’autant plus lorsque l’on traverse une période de turbulences. Cependant, que cela soit aigu ou chronique, il est possible de parvenir à une bonne qualité de vie dès lors qu’une prise en charge est amorcée. Il est important pour cela d’être en capacité de demander de l’aide rapidement et trouver des solutions adaptées à sa situation.
Voici une présentation qui vise à tenter d’identifier ces signes et à guider vers des actions possibles.
Les signes qui peuvent m’interpeler :
Même s’il n’est pas toujours facile d’identifier les signes qui indiquent une difficulté psychique, celle-ci s’accompagne souvent d’un changement de comportement ou d’une modification des perceptions.
Si j’ai l’impression que je ne vais pas bien sans comprendre ce qui se passe, je peux essayer de repérer des signes en lien avec une période psychiquement difficile. Il est important d’être à l’écoute de ces signes et de demander de l’aide en cas de besoin.
Voici une liste non exhaustive qui comprend les signes les plus courants :
- Je n’ai pas le moral, je sens que je suis irritable, nerveux, ou au contraire je sens une joie excessive, inadaptée;
- J’ai du mal à m’endormir, ou à me lever le matin, ou encore je me réveille trop tôt(troubles du sommeil);
- Je ne ressens plus l’envie de manger;
- Je n’ai plus envie de rien, je suis démotivé;
- Mes idées ne sont plus très claires, confuses;
- Mes idées ne sont manifestement pas comprises par d’autres;
- Je ne vois plus, ou très peu, mes amis, mes proches, je me replie sur moi-même;
- J’ai de plus en plus de mal à faire confiance, même à des proches;
- J’ai l’impression que ce qui se dit ou se passe autour de moi est contre moi;
- Je me sens mal dans ma peau;
- J’ai des idées noires;
- Je m’inquiète pour ma consommation d’alcool, de drogues ou de médicaments, j’ai peur d’en perdre le contrôle;
- J’ai changé, je ne suis plus comme avant, cela ne me convient pas.
Que faire ?
Si je me suis reconnu dans plusieurs de ces phrases (au moins 3), il est souhaitable que j’en parle à une personne de mon entourage en qui j’ai encore confiance ou de m’adresser à un professionnel, comme mon médecin traitant, qui pourra m’indiquer une prise en charge adaptée.
Cet état peut être simplement passager, mais il peut aussi annoncer le début d’une crise plus importante. Les troubles psychiques peuvent être soignés. Plus tôt les choses sont prises en main et plus grandes sont les chances de se rétablir.
De nombreux préjugés circulent au sujet de la santé mentale. C’est pour cela qu’il est difficile de parler de ses doutes et de ses souffrances. La peur d’être jugé et la honte peuvent amener à cacher ses préoccupations et à s’isoler.
On a du mal à se le dire, à le dire, parce que l’on vit parfois cela comme une faiblesse qui ne se montre pas. Cependant, parler de ses inquiétudes concernant sa santé psychique est souvent le premier pas pour trouver des solutions à ses problèmes.
Demander de l’aide n’est pas une démarche facile. Pourtant, elle en vaut vraiment la peine car elle permet de trouver des solutions auxquelles on n’a pas pensé. Il existe dans les Pyrénées Atlantiques un réseau associatif qui peut répondre à vos questions.
Dans certaines situations, il est possible que sa propre détresse psychique ou celle d’un proche soit si forte que l’on peut se sentir en danger ou être en danger. La situation est alors urgente. Il faut faire appel au SAMU (tél : 15) ou à des services spécialisés qui peuvent vous orienter ou vous recevoir rapidement.
Se rétablir d’un trouble psychique :
Une crise psychique peut parfois annoncer le début d’un trouble psychique durable. Il est important de savoir qu’il peut être traité. Il est possible de s’en rétablir et d’avoir une bonne qualité de vie.
Même si se rétablir ne signifie pas forcément la disparition du trouble psychique, le rétablissement veut dire que l’on apprend à vivre avec ses difficultés, pour avoir une vie épanouissante et ressentir un bien-être psychique.
Il s’agit de développer des ressources pour gérer les symptômes qui, parfois, se manifestent encore mais avec lesquels on a appris à vivre le plus confortablement possible.
Des rechutes sont possible mais étant bien soutenu, on peut retrouver, souvent après une période plus ou moins longue et difficile, la qualité de vie d’avant la crise.